Une Sécurité civile sur tous les fronts

Soldats du feu
Carlo ZAGLIA

Notre Sécurité civile, avec un grand S, est résolument de tous les combats et elle prouve chaque jour qui passe qu’elle « en a sous le pied ». Cette grande dame mérite notre respect, ou plutôt, devrais-je dire, les femmes et les hommes qui composent cette noble institution méritent notre plus grand respect. Ils ont apporté l’aide de la France aux populations touchées, en février dernier, par les séismes qui ont touché la Turquie. Deux détachements de la DGSCGC et une équipe du Centre de crise et de soutien ont été envoyés dans les zones sinistrées, renforcés ensuite par la projection d’un hôpital de campagne. Pour les militaires de l’unité d’intervention et d’instruction de la Sécurité civile n° 1, cela a constitué une mission de haute intensité. Mais qui s’est gagnée grâce à une préparation et à des qualifications Insarag qui leur confèrent une capacité opérationnelle.

La rédaction de Soldats du Feu magazine a décidé de mettre en exergue les sapeurs-sauveteurs de Nogent-le-Rotrou qui se sont surpassés lors de cette opération d’envergure. Une de plus pour cette unité maintes fois décorée dont les faits d’armes sont les séismes de Mexico en 1985, d’Arménie en 1989, du Pakistan en 2005 ou encore d’Haïti en 2010. Ces soldats français le savent, sur ces opérations, on ne sauve pas toujours des vies humaines car le contre-la-montre commence à la première secousse. Reconnaître, trouver les victimes, creuser et encore creuser, tronçonner du béton, travailler à la pelle et parfois avec les mains, pour souvent sortir, hélas, des corps sans vie. Dans tous les cas, les actions restent les mêmes.

Les sapeurs-sauveteurs du 1er Riisc ont vécu là une expérience hors du commun qui les confrontait chaque jour à la mort, mais toujours avec la même humilité et le même respect. Des scènes dix fois répétées, où les sapeurs remettaient aux familles des corps sans vie afin que tous puissent faire leur deuil. Et les militaires français le faisaient avec une grande dignité. Car c’est aussi cela le travail des personnels de la Sécurité civile, servir le chef et remplir la mission. Et pour leur chef : « Nous avons fait tout notre possible, nous avons rempli la mission. »

Vous pouvez en être fier, mon Colonel, c’est un ancien sapeur du Génie qui vous le dit !

Car, vous disais-je en préambule, le respect s’impose. À la fois du travail fait là-bas mais surtout du travail des chefs qui débute sur les chantiers et qui se poursuit au sein du quartier Sully pour veiller maintenant à ce que les Kodaly puissent en vivre d’autres. Le travail d’écoute, les defusings que l’armée de terre met en place sont indispensables pour que ces jeunes femmes et ces jeunes hommes repartent encore sur les terrains d’opération, dans l’Hexagone et ailleurs. Tout ceci confirme l’intérêt qu’il y a à créer, prochainement, une 4e unité de sécurité civile.

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